Ben Ali Moukhtar

Tchad : Babu, une solution pour réduire le manque cruel de manuels scolaires

C’est quoi Babu ?

En Afrique, quand un vieillard meurt, c’est une bibliothèque qui brûle.

C’est à l’hommage d’Amadou Hampâté Ba, que nous avons nommé notre innovation « Babu », en swahili, qui veut dire grand-père en français.

C’est une bibliothèque numérique « open source », qui tourne sous Ubuntu serveur. Il contient le contenu offline de Wikipédia, Wiktionnaire et Wiki books. En plus des trois, il est doté d’un serveur de contenu calibre, pour les livres numériques.

Il est équipé d’une carte réseau qui crée un WLAN (réseau local sans fil), qui couvre 100 mètres de rayon à l’air libre. Et une application mobile qui lui sert de navigateur.

À quel besoin répond-il ?

Selon le rapport de l’UNESCO, et du plan intérimaire de l’éducation au Tchad, seuls 4,4% des élèves au niveau national disposent de leur propre manuel en lecture et 3,6% en mathématiques. Cependant, environ 60% de jeunes ont accès aux smartphones. Cela nous donne 95% de chance de résoudre ce problème en utilisant le numérique, plutôt qu’une autre alternative.

C’est dans cette optique que nous avons lancé le projet Babu. Afin d’équiper tous nos lycées de serveur Babu, pour permettre aux élèves d’avoir accès aux livres numériques, qu’ils peuvent télécharger, ou consulter sur place.

Aspect innovateur

Au-delà des contenus, que les utilisateurs peuvent consulter, Babu possède un journal en ligne pour le lycée. Les élèves peuvent publier des articles, lire et commenter. Il est aussi doté, d’un forum de discussion où les élèves peuvent discuter sur différents sujets.

Aspect économique

Déjà en phase pilote, et les géants nous demandent à combien on peut vendre Babu ? C’est impossible, car c’est comme si nous voulions vendre Wikipédia qui est une chose qui ne nous appartient pas.

Tout d’abord, Babu tourne sous le système d’exploitation Ubuntu serveur, qui est un logiciel libre et gratuit. Ensuite pour les contenus Wiki, il utilise le serveur kiwix, qui est aussi un logiciel libre et gratuit. Pour les livres numériques, il utilise le serveur de contenu Calibre, qui est aussi libre et gratuit. Donc tout est complètement open source.

Ce qui intéresse tout le monde c’est comment gagner de l’argent avec cette innovation ? C’est simple. Nous sommes des maçons, des plombiers, des électriciens… On construit vos maisons, vous nous payez. Vous avez un souci, on vous dépanne et vous nous payez.

C’est la même chose avec Babu. Nous sommes des consultants. Vous achetez vos matériels, on s’occupe de la construction et vous nous payez la main d’oeuvre. Vous avez un souci de maintenance, on vous dépanne moyennant quelque chose.

Aspect éducatif et culturel

La culture numérique est à la mode, et personne ne peut résister à celle-ci. En octobre 2018, la Banque mondiale a lancé un concours du meilleur blogueur. Le challenge était, d’écrire en 500 mots maximum, « quelles solutions pour transmettre de meilleures compétences aux jeunes Africains afin de les aider à se préparer à l’économie numérique et aux emplois de demain ? ».

Au départ, j’ai un peu hésité, mais finalement j’ai participé, car je n’ai rien à perdre. J’ai écrit un article, en expliquant un peu le concept de Babu, et l’impact qu’il pourrait avoir sur le développement de la culture numérique au Tchad.

Environ 3/5 des jeunes en ville ont accès aux smartphones. Les 2/5 ne sont pas si pauvres pour avoir accès à celui-ci, mais ils ne trouvent pas l’utilité absolue, s’ils n’ont pas des moyens pour payer de l’internet. Alors, avec le concept de Babu, on essaie d’inciter le reste à utiliser un smartphone, puisqu’ils n’auront pas besoin d’internet pour Babu.

Si aujourd’hui, nous avons des lycéens webmasters, blogueurs, Community manager… alors imaginez ce qu’ils peuvent accomplir dans l’avenir.


Tchad : le manque cruel de manuels scolaires

Selon l’UNESCO, au Tchad les manuels scolaires sont repartis comme suit :

  • Français : 3,3 élèves/manuel ;
  • Mathématique : 4,2 élèves/manuel ;
  • Science : 11,1 élèves/manuel ;

Je doute souvent des chiffres et statistiques qui sont publiés par des organisations, mais ceux-ci, je peux vous les confirmer.

Aujourd’hui si l’on parle de la baisse de niveau au Tchad, je pense que c’est ce manque qui en est à l’origine. Durant tout mon cursus scolaire, jusqu’au lycée, je n’ai jamais lu un livre. Toutes mes lectures se résument aux révisions de mes cours, que j’ai écrits de ma propre main, qui ressemblent à des pattes de fourmis, et qui sont bourrées des fautes.

À l’époque, on partageait le manuel de français (Mariam et Hamidou) par table-banc de quatre, voire cinq personnes dans certaines classes. À la fin des cours, tous les manuels sont collectés et entreposés dans un endroit sûr : le bureau du directeur.

Dans mon école, il y avait quatre centres qui ont des classes respectifs du CP1 au CM2. Deux centres le matin, et deux autres dans l’après-midi, l’ordre changeait toutes les semaines. Il n’y avait pas une salle de classe qui comptait moins de 70 élèves.

Les manuels de calcul, science de la vie et de la terre, et autres sont réservés aux instituteurs. Si vous voyez un élève avec un manuel, soit il a un riche parent pour lui acheter, même s’il est inscrit dessus ‘’VENTE INTERDITE’’. Ou bien il a un parent qui est enseignant ou membre de l’administration quelque part, et qui lui en a dérobé un, ce qui peut se traduire par ‘’détournement de bien public’’. Ou plutôt il l’a gagné lors des remises des carnets de notes, ou peut-être il l’a volé, parce qu’à l’époque, on volait même nos cahiers.

Même certains instituteurs n’ont pas accès à tous les manuels. Je les voyais souvent dispenser les cours avec leurs vieux cahiers. Certains prêtaient le manuel, et préparaient les cours sur des cahiers de notes. Et d’autres faisaient une descente aux rares bibliothèques, pour préparer les cours.

Malgré toutes ces difficultés, on a été à l’école, on a appris à lire et écrire, même si certains nous traitent de nuls parce qu’on commet des fautes grammaticales en écrivant ou en s’exprimant. Ce n’est pas de notre faute. On n’a pas fait les mêmes écoles, et on n’a pas eu les mêmes opportunités. Notre école on la complète avec le cinéma. Malheureusement au cinéma, on ne met jamais le film en pause pour lire les sous-titres. Lire et écrire, pour nous c’est suffisant, la perfection viendra avec le temps.


Tchad : le projet “ceinture verte” est un échec, comment réparer ?

En 2008, le Tchad entre en action pour le plan de la muraille verte de l’Afrique, il lance la semaine nationale de l’arbre (la ceinture verte). Elle consiste à planter des arbres pour stopper l’avancée du désert. Aux alentours de la ville de N’Djaména, 26.267 plants de toutes espèces confondues sont mis en terre sur une superficie de 48 hectares.

Huit ans après, le Ministre de l’Environnement vient annoncer l’échec du projet: « Le Ministre de l’Environnement et de la Pêche Brah Mahamat a fait une visite inopinée hier à la ceinture verte de Gaoui et au site de reboisement de Djarmaya. L’objectif est de s’enquérir de l’évolution de ces deux structures. “C’est un constat d’échec” dit le Ministre après sa visite. Les réalisations ne sont pas à l’attente de la demande. C’est une mise en scène, chaque année des milliards sont perdus pour la lutte contre l’avancée du désert. Il est temps de mettre fin à cette mascarade, indique Brah Mahamat. » rapporte  le journal Tchadinfo.

Selon l’Office National de la Radio et de TéléVision (ONRTV), le Tchad a dépensé 12 milliards de Francs CFA en 5 ans, pour le projet de la ceinture verte. A mon avis, c’est cette somme qui nous a conduits directement à l’échec. Chez nous, quand il y a de l’argent en jeu quelque part, c’est mauvais signe. Tout le monde veut être au premier rang pour profiter de l’occasion. C’est exactement ce qui s’est passé.

Savez-vous comment ils ont procédé pour ce projet ? Ils ont fait toute l’installation du site (forage d’eau, pépinière…). Pour la plantation, ils ont impliqué tout le monde (lycéens, écoliers, étudiants, travailleurs…) dans ce qu’ils ont appelé “la semaine nationale de l’arbre”. Tout personne volontaire désirant s’impliquer dans le projet, se rendait sur le site pour planter un arbre. Ensuite ils ont employé les villageois des villages voisins du site, pour l’entretien des plantes. Chaque employé a reçu une somme de 60.000 F cfa par mois, qui est un équivalent d’environ 100 euros.

Si on me demandait mon avis ou si on me le demande encore aujourd’hui, sur comment réussir un tel projet, j’aurais surement des idées qui pourraient être excellentes. Cependant, ces idées pourraient ne pas plaire à tout le monde, s’ils n’y trouvent pas d’intérêt personnel. Moi, à leur place, j’irais sensibiliser les villages voisins de la zone cible. Je les convaincrai par tous les moyens, pour qu’il reconnaissent qu’il y a un danger auquel ils vont faire face, et que c’est à eux de combattre ce danger, avec l’appui du gouvernement bien sûr. Aussi, je leur donnerais trois choses, s’ils s’engagent à préserver l’environnement à travers ce projet, un château d’eau, un lycée, un hôpital par village.

Au Tchad, si vous proposez ces trois choses pour un village, vous aurez leur allégeance. Ainsi, vous n’aurez plus besoin des agents pour faire le suivi et vous rendre compte, mais c’est le chef du village qui vous rendra compte. Et lorsqu’une autorité traditionnel s’engage avec toute sa volonté, c’est tout le village qui le suivra. Il est la personnalité la plus respectée et écoutée chez moi.

L’autre solution, c’est de distribuer des terrains aux bailleurs de fonds, pour de l’exploitation forestière. Nous savons tous qu’un entrepreneur ne laissera jamais son argent bouffé par les termites, il le préservera par tous les moyens, tel est le cas de l’entrepreneur Tchadien.

Depuis une décennie, les bailleurs Tchadiens se bousculent autour du business du jardinage. Chaque grand commerçant bien connu a au moins un jardin, certains ont deux et même trois plantations de fruits telles que les manguiers, citronniers,… ce qui est à l’origine de l’inflation de prix des terrains agricoles. Alors, s’il s’agit d’obtenir des terrains d’exploitation gratuits, je pense que nous aurons d’autres candidats qui vont se lancer dans ledit business. Et plus nous aurons des jardins, plus nous aurons un monde vert.

Je pense que si le Gouvernement arrive à adopter une telle stratégie, nous ferons d’une pierre deux coups: La croissance économique, et la préservation de l’environnement.


Tchad: les enfants de la rue, un phénomène qui ne cesse de grandir

A travers le projet de la cartographie numérique de la voix des jeunes cartes, j’ai eu la chance de visiter plusieurs villes du Tchad. Et dans toutes les villes que j’ai visité, il y a le phénomène des enfants de la rue, connus sous le nom de « Mouhadjirine ».

Ces sont des adolescents âgés de 6 à 14 ans. Ils sont envoyés par leurs parents pour étudier les pratiques de l’Islam chez un homme religieux qu’on appelle communément « Marabout ». A l’époque, lorsqu’on parlait de marabout, la première chose qui venait à l’esprit c’est l’honnêteté, la confiance… Ils vivaient dans des endroits reculés, enseignaient la religion et cultivaient la terre. Ils recevaient de l’aide de la part des parents de leurs disciples.

Petit à petit, le monde change. Une nouvelle génération, un nouveau mode de vie où le troc n’existe plus. La religion n’est plus la seule doctrine. Les petits villages d’hier sont devenus des villes, et les marabouts se retrouvent  sans autre expérience à part la parole de Dieu, dans la ville  où la vie est très difficile et cher. Cherchant à gagner de l’argent, certains n’ont pas d’autres solutions que d’envoyer leurs disciples pour chercher de l’argent à leur place. Ils leur fixent des quotas hebdomadaires. Et ces pauvres enfants cherchent par tous les moyens à remplir leur devoir.

Les enfants frappés par la mendicité

Ils n’étudient plus. Ils passent tout leur temps dans des rues et  lieux publics tels que les marchés et gares routières…mendiant, pas pour de la nourriture, mais pour de l’argent. Cependant, la mendicité ne peut pas marcher tous les jours. D’autres essayent d’être créatifs en proposant aux femmes de porter leur épicerie contre quelques pièces de monnaie. Mais certains prennent une mauvais route, en devenant des pickpockets.

Ils commencent à prendre des mauvaises habitudes comme fumer des mégots, ensuite un peu de la drogue. Ils abandonnent leur foyer. Et ils se transforment en enfants de la rue confirmés. La rue est leur maison. Les passants sont leurs parents. La poubelle est leur table. Et le trottoir c’est leur lit.

Ainsi, ils passent le restant de leur misérable vie, à mendier, piquer, se droguer, se bagarrer, … et se nourrir dans les poubelles des restaurants. L’aspect le plus humain, c’est la vie en société. Ils se partagent presque tout, et prennent soins les uns des autres. Ils sont condamnés à cette vie de l’adolescence à la maturité.

Absence de soins médicaux

Privés des soins médicaux, certains n’atteignent pas la maturité. Ils meurent du paludisme, choléra et toute autre maladie contagieuse et infectieuse. J’en ai vu plein dans mon quartier. J’en ai vu un mourir à cause d’une morsure de chien. Ils partagent un espace commun avec les chiens (poubelle), ce qui parfois entraîne un désaccord.

Chaque jour que Dieu fait, je passe devant ces pauvres enfants, et tous les jours je ressens les mêmes choses: la honte, la culpabilité et la tristesse. Qui sommes-nous pour juste regarder sans rien faire ? Et si on pouvait voir dans le futur, et que ce soit le même sort qui soit réservé à nos enfants, ou à nos petits enfants, qu’est ce qu’on pourrait faire pour éviter cela? C’est en agissant maintenant, qu’on peut changer le futur.

Je me rappelle l’article d’une amie de La Voix Des Jeunes intitulé Un regard et puis je passe mon chemin. Dans cet article, elle parle des sans domiciles fixes d’Europe. C’est la même chose, les mêmes histoires partout dans le monde. Chacun pour soi, Dieu pour tous. On dirait que la miséricorde a quitté le cœur des Hommes.


Tchad: Jerry computer, une solution à la fracture numérique.

Wikipédia définit la fracture numérique comme la disparité d’accès aux technologies de l’information, notamment l’ordinateur et l’internet. Cette disparité est fortement marquée, d’une part entre les pays riches et les pays pauvres, d’autre part entre les zones urbaines denses et les zones rurales. Elle existe également à l’intérieur des zones moyennement denses.

Le Tchad c’est 72% d’analphabètes selon Unicef, et une 45ème place parmi les 46 pays Africain en matière de développement des TICs, selon le classement 2016 de l’IUT (Union Internationale des Télécommunications). Pour un pays comme le Tchad, le projet Jerry est un plan idéal pour réduire la fracture numérique, et soutenir l’éducation, puisqu’avec Jerry, il n’y a pas d’âge, ni sexe, ni niveau d’étude…mais c’est de l’apprentissage par expérimentation.

C’est quoi Jerry Computer, et son origine

Jerry computer c’est la combinaison de deux mots: « Jerry » qui est le diminutif du mot « Jerrycan », et « computer » qui veut dire « ordinateur » en Anglais. Alors Jerry computer, c’est un ordinateur fabriqué à partir des matériels informatiques usagés. Ils sont assemblés et montés dans un bidon (jerrican) de 20 litres.

Jerry est né en 2011 à Paris. C’est une collaboration entre Hedera Technology, une startup fondée par Antoine Castaing et Jérémie Bourdoncle, et trois étudiants de l’ENSCI : Laure Guillou, Xavier Auffret and Chemsedine Herriche. L’idée était d’explorer une nouvelle méthode de fabrication des serveurs à moindre coût, et qui répondent à tous les besoins. C’est là qu’ils ont découvert “Jerry Computer”.

Aspect éducatif

Tout le monde pense qu’il faut être “geek” pour monter ou détacher un ordinateur, mais nous pensons le contraire. Le manifeste de Jerry dit : «Dites-moi, et j’oublierai. Montrez-moi, et peut être je me souviendrai. Impliquez moi, et je comprendrai ». L’idée primaire c’est de démocratiser la connaissance, de démystifier l’aspect magique du monde des ordinateurs. En permettant à n’importe qui de toucher le précieux élément qui est dissimulé sous le boitier pendant si longtemps, de fabriquer lui-même son ordinateur.

Chez nous à WenakLabs, on organise plusieurs ateliers de fabrication des Jerry’s chaque année lors des évènements, tels que : la semaine du numérique, la semaine de la francophonie, les journées des logiciels libres…

Aspect économique

Jerry est créé à partir de rien. Parlant de la partie matérielle (Hardware), tous les matériaux qui permettront la création de Jerry font l’objet de récupération ou de donation. En ce qui concerne la partie logicielle (Software), Jerry n’utilise que les logiciels libres (linux). Ils sont gratuits d’acquisition, modifiables, et partageables.

Vous pouvez les obtenir sur des CDs gratuitement, offerts par des associations qui œuvrent pour l’informatique libre, (au Tchad c’est WenakLabs et ADIL (Association pour le Développement de l’Informatique Libre)). Vous pouvez aussi télécharger n’importe quelle version sur internet, à cette adresse : www.distrowatch.com

Aspect écologique

Chaque année, des millions d’ordinateurs et d’autres équipements électroniques sont mis sur le marché. Qu’est-ce qui se passe après deux ou trois ans? Ils sont usés, mis à la poubelle, et polluent l’environnement. Cependant, à travers le projet Jerry, les communautés “Jerry clan” font du recyclage des matériaux électroniques, et contribuent ainsi à la préservation de l’environnement.

Pourquoi le jerrycan ?

Beaucoup de personnes nous posent cette question «pourquoi le jerrycan ? ». Les matériaux collectés de différentes machines sont difficilement adaptables au boîtier métallique. Mais avec un bidon qui est facile à percer, on peut mettre les composantes de notre machine où on veut, et ajouter des composantes supplémentaires, tel qu’un point d’accès (si l’on veut faire de Jerry un serveur), et adapter le design qui nous convient.

Pourquoi les logiciels libres

D’une part, vu l’évidence qu’on n’arrive pas à se payer un ordinateur, alors il est clair, qu’on ne peut pas aussi payer une licence. D’autre part, les matériels récupérés, proviennent généralement des vieilles machines, et sont incompatibles avec les systèmes d’exploitation les plus récents. Par contre, avec la variété des systèmes d’exploitation libres (Linux), il y’a des systèmes adaptés aux vieilles machines tels que « Emmabuntüs ».

Fabriquer un jerry m’excite beaucoup, c’est un nouveau monde. À chaque foi que je fabrique un, il me donne la sensation d’avoir guéri une personne, ou sauvé une vie. Plus encore, lorsque je vois des enfants trop passionnés, pour travailler avec jerry, je me dit, c’est ça le bonheur, vivre sa passion, et le voir grandir.
Fabriquez votre “Jerry” et vivez une liberté sans précédente dans le monde du numérique. Pour plus d’info sur comment fabriquer un “Jerry” rendez-vous sur le site officiel de Jerry Computer.


Qu’est ce que ça fait d’être un réfugié?

Tout le monde pense qu’être un réfugié, c’est être loin de chez soi et loger sous une tente blanche, et attendre de l’aide, ce n’est pas le cas. Après tout, un réfugié c’est juste une personne comme vous et moi. En mai 2017, j’ai visité un camp des réfugiés à l’Est du Tchad à Goz-Beida, c’est le camp “Djabal”. Voici une fiction réelle d’un enfant réfugié du camp “Djabal”.

“Je suis né et je vis dans un camp de réfugiés nommé “Djabal” quelque part à l’Est du Tchad. Je vais à l’école primaire “Obama primary school”, j’ai plein d’amis qui m’aiment beaucoup. Quand on joue, c’est moi le chef. Tous les jours, des grands monsieur viennent dans mon école, ils ont une grosse voiture. On les appelle JRS, c’est eux qui ont construis mon école. Ils ont construit le lycée de mon grand frère aussi.

Au lycée, tout le monde est grand, et ils s’habillent correctement, pas comme nous. Après le lycée, on amène les gens quelque part plus loin, en dehors de notre camp. Je me rappelle l’année passée, quand on a amené mon grand frère. Ils lui ont acheté un gros sac, des livres et beaucoup des choses. Ces personnes sont trop gentilles. Moi aussi ils vont m’amener en dehors du camp un jour.

Dans notre camp, on a pas des voitures, tout le monde monte les ânes. Mais certaines personnes montent des bicyclettes et même des motos. Ma mère a deux ânes, elle les utilise pour aller au marché, et pour puiser de l’eau. Ils sont trop gourmands, ils mangent tout, même la clôture de notre maison construite en paille. Et moi quand je les surprends, je les frappe.

Le lundi c’est le jour du marché du camp. Beaucoup des gens viennent d’ailleurs avec leurs marchandises pour vendre. Tout le monde viens avec des ânes.  Ma mère dit qu’il n’est pas bon pour un enfant de se rendre au marché. Mais moi je suis aller deux fois avec un amis et son grand frère, mais ma mère ne le sait pas, si non elle ne serait très en colère.  

Ma grand-mère nous raconte beaucoup d’histoires. Elle n’arrête pas de nous raconter qu’on vient d’un endroit très très loin d’ici qu’on appelle “chez nous”. Pour arriver là-bas, il faut monter des ânes pendant plusieurs jours, traverser plusieurs wadi, et passer à travers plusieurs montagnes et collines. C’est un endroit très beau.

Ils étaient des cultivateurs et éleveurs. Ils possédaient des grands jardins et du bétail. Ils vivaient une vie paisible jusqu’au jour où des hommes très méchants sont arrivés. Ils ont commencé à tuer tout le monde: hommes, femmes, enfants et même les chiens. Ils brûlaient des maisons, et pillaient les biens des autres. Et la vie dans cet endroit a complètement changé, tout le monde  a abandonné ce qu’ils ont et a quitté l’endroit.

Mes parent se sont déplacé vers l’Ouest, ils ont monté des ânes pendant trois jours pour arriver à un village où ils ont eu de la nourriture et de la place pour se reposer. Malheureusement, leur repos n’a duré que quelques jours, ils ont été obligés de quitter l’endroit lors qu’ils ont su que les méchants hommes étaient en route vers ce village. Ils ont fait encore quelques jours à dos d’âne pour arriver au camp “Djabal” pour les réfugiés, où ils sont installés depuis 10 ans maintenant.

A chaque fois qu’elle nous raconte cette histoire, je vois une tristesse en elle. Cette terre lointaine lui manque beaucoup, mais elle ne peut pas rentrer à cause des problèmes là-bas. De fois elle se demande si on pourrait rentrer chez nous un jour, ou bien nous sommes destinés à rester ici pour toujours.”

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Tchad : la cartographie numérique, une arme pour la jeunesse.

Tout a commencé en septembre 2015 à N’djamena. Comme dans d’autres pays, l’Unicef travaille avec les organisations locales pour promouvoir l’implication de la jeunesse, sur la prise des décisions, et la résolution des problèmes. C’est dans cette optique que l’Unicef Tchad a lancé le projet « La Voix des Jeunes Cartes » en septembre 2015. Mais pour la continuité du projet, ils ont eu besoin de facilitateurs. A cet effet, ils ont fait appel à une organisation locale, « WenakLabs », pour assurer le suivi. C’est une organisation de jeunes informaticiens, blogueurs, cartographes… qui œuvrent pour la promotion des technologies de l’information et de la communication au Tchad.

Lundi 7 septembre 2015, mon ami Tux et moi avons été convoqués pour une séance de formation qui a durée toute une journée. Nous avons travaillé sur le test du matériel (smartphones, routeurs internet, ordinateurs…), la planification des thématiques, la distribution des tâches.

Une nuit pas comme les autres

Pour la première fois de ma vie, j’effectuais un voyage. La veille, je ne pense pas avoir fermé l’œil, ne serait-ce que dix minutes. J’étais très excité à l’idée qu’enfin j’allais voyager, je me réveillais presque toutes les cinq minutes. Nous avions plus de 500 km de route, on a dû prendre le bus de cinq heures pour arriver dans la ville de Moundou aux environs de treize heures. Je n’arrêtais pas d’imaginer des choses terribles comme le fait d’être braqué pendant le voyage, parce que c’est l’un des événements le plus fréquent dans un voyage au Tchad.

Moundou, la ville verte et humide

A peine arrivé à la porte du Logone occidental, une pluie nous souhaita la bienvenue. C’est une ville qui se situe entre deux grands fleuves (Chari et Logone), dans une sorte de cuvette. Avec un sol rouge et granulé, n’importe quel arbre peut y pousser. Troisième ville du Tchad, c’est une ville très animée. Vous ne pouvez pas faire le tour du Sud du Tchad sans faire d’escale à Moundou. C’est comme aller à Paris sans visiter la tour Eiffel.

La phase pilote

Pour la phase pilote du projet, nous avons choisi la ville de Moundou, une ville qui a presque tous les problèmes liés à nos thématiques : l’éducation, l’environnement, la santé… et les premiers bénéficiaires de cette formation en cartographie numérique étaient les JRCs (Juniors Reporters Club) de Moundou. Ils étaient au nombre de dix, dont deux filles et huit garçons. Unicef Tchad, en collaboration avec les radios communautaires Tchadiennes, a formé plusieurs jeunes reporters dans plusieurs villes du Tchad.

Les JRCs sont des groupes de jeunes âgés de 16 à 23 ans. Ils ont reçu une formation en écriture journalistique. Ils travaillent sous la tutelle de l’Unicef Tchad, et avec la supervision de leurs radios communautaires respectives. Ils écrivent des articles en groupe ou individuels, et les publient sur leurs blogs respectifs. Ils abordent toutes les thématiques liées aux problèmes qui touchent leurs communautés.

La formation des formateurs

En 2016, la phase de formation des formateurs est lancée. En plus de la ville de Moundou, trois villes supplémentaires sont sélectionnées : Abéché, Bol et N’Djamena. Toutes ces villes ne sont pas choisies au hasard, par exemple Abéché est réputée pour l’abandon des bébés et la mutilation génitale. Bol, la dégradation du Lac Tchad, la lutte contre l’islamisme radical (Boko Haram). Et à N’Djaména c’est le problème d’hygiène et la santé.

En somme, nous avons formé cinquante jeunes, soit dix par ville, à l’exception de la ville de N’Djaména où nous en avons formé vingt. Le plan pour l’année 2017 est de lancer une vague de formations dans plusieurs autres villes, telles que Sahr, Bongor, Mongo… Si trois formateurs ont réussi à former cinquante jeunes, alors combien les cinquante réussiront-ils à former ? En tout cas, l’objectif est de « créer une armée des reporters » car plus on a des reporters, plus on a de chances de résoudre les problèmes qui minent notre société.

« Je crois grandement en la technologie et je crois fortement à l’ouverture quand il s’agit de la circulation de l’information, je pense que quand l’information circule plus librement, la société devient plus forte, parce que les citoyens des pays du monde entier peuvent tenir leurs gouvernements responsables. »

Barack Obama

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La protection de l’environnement au Tchad est vouée à l’échec

La protection de l’environnement au Tchad consiste à prendre des mesures pour limiter l’impact négatif des activités de l’Homme sur son environnement. Il s’agit de comprendre le fonctionnement systémique de l’environnement, d’identifier les actions humaines qui l’endommagent au point de porter préjudice aux générations actuelles ou futures, et de mettre en place les actions de correction nécessaires.

Pendant qu’on essaye de sauver le Nord, les autres détruisent le Sud.

En 2008, le Tchad entre en action pour le plan de la muraille verte de l’Afrique, il lance la semaine nationale de l’arbre (la ceinture verte). Elle consiste à planter des arbres pour endiguer l’avancée du désert. Aux alentours de la capitale tchadienne, N’Djamena, près de 26.267 plants de toutes espèces confondues sont mis en terre sur une superficie de 48 hectares.

Par contre, vers le sud du pays, une campagne de déforestation gagne le terrain, quatre régions sont sérieusement touchées: Logone occidental, Logone oriental, Mayo-kebi Est, et Mayo-kebi Ouest. Des milliers d’arbres sont abattus pour la fabrication du charbon de bois ou les espaces dénudés pour l’agriculture. Les grandes forêts du sud sont transformées en savane.

Une population inconsciente du danger auquel elle fait face.

Tous les actions entreprises par la population pour protéger l’environnement ne sont que des ordres à exécuter provenant des hautes autorités, ou contre une rémunération, et non une contribution volontaire. On plante les arbres pour stopper l’avancée du désert, pas parce qu’on a envie, mais parce que le Président de la République a dit. On arrête de couper les arbres parce qu’une loi l’interdit, et non pour sauver notre avenir.

Une jeunesse qui est mal préparée et sous impliquée, à part des petites organisations des volontaires. Personnellement, mon expérience sur le réchauffement climatique est très jeune, elle remonte à deux ans. C’est lorsque je me suis engagé avec les jeunes cartographes de la Voix des Jeunes Cartes, (une communauté des jeunes qui font des reportages au travers de la cartographie numérique sur des thématiques liées aux problèmes qui touchent leurs communautés tels que: l’éducation, la santé, l’environnement…)que j’ai commencé à comprendre les défis et les enjeux environnementaux.

Une fois, j’ai taquiné un ami en lui demandant “c’est quoi le réchauffement climatique?”. Devinez sa réponse! « Je n’en ai jamais entendu parler. » Parce que c’est un terme quasi-inexistant dans le vocabulaire Tchadien. Chez moi, certaines personnes confondent la protection de l’environnement et la météo. Vous lui demandez s’il sait quelque chose sur l’environnement, il vous répondra « c’est pas le truc de la pluie là? ». Pour ceux qui connaissent un peu, “c’est juste planter les arbres pour stopper le désert” qui est à l’origine de la famine qu’ils ont vécu il y’a longtemps.

Des responsables qui se moquent de cette lutte, et en profitent pour s’enrichir.

Des milliards de francs CFA sont dépensés chaque année depuis 2008. Selon l’Office National de la Radio et de TéléVision (ONRTV), le Tchad a dépensé 12 milliards de Francs CFA en 5 ans dans le projet « Ceinture Verte ». Mais en 2016 on constate l’échec: « Le Ministre de l’Environnement et de la Pêche Brah Mahamat a fait une visite inopinée hier à la ceinture verte de Gaoui et au site de reboisement de Djarmaya. L’objectif est de s’enquérir de l’évolution de ces deux structures. C’est un constat d’échec dit le Ministre après sa visite. Les réalisations ne sont pas à l’attente de la demande. C’est une mise en scène, chaque année des milliards sont perdus pour la lutte contre l’avancée du désert. Il est temps de mettre fin à cette mascarade, indique Brah Mahamat. » rapporte le journal Tchadinfo.

Un avis personnel.

Pour gagner cette lutte, il faut que la protection de l’environnement soit une culture humaine, et non une politique humaine, ni l’un des objectifs du Développement Durable. Nous n’avons plus besoin des beaux discours, mais des actions concrètes. Il faut agir maintenant pour un demain meilleur.


Tchad: l’accès à l’eau est un obstacle à l’urbanisation de la ville d’Abéché.

La ville d’Abéché, aujourd’hui deuxième ville du Tchad, a connu un très sérieux problème d’eau entre 1980 et 1994. La ville allait devenir une « ville fantôme » à la suite de manque d’eau, mais grâce aux efforts conjugués du gouvernement Tchadien et de la Coopération Allemande, elle est aujourd’hui sauvée. Un forage à 35 km de la ville alimente deux châteaux d’eau, desservant 46 bornes fontaines réparties dans la ville, et permet l’alimentation en eau potable les habitants de la ville.

Cependant, le problème n’est pas tout à fait résolu. A l’origine, cette station de pompage construite en 1994 devait alimenter une ville de 50 000 personnes. Mais la population grandit de plus en plus vite à Abéché, ainsi que la demande en eau. Pire encore les installations tombent en panne de temps en temps.

« Le forage installé à Bitéha (35 Km d’Abéché) qui alimentait la ville d’Abéché a été endommagé par les eaux de pluies depuis le vendredi 17 août 2012. Depuis lors, la population consomme et continue à consommer l’eau des puits et de mares, ce qui pourrait causer certaines maladies diarrhéiques et même le choléra si cette eau est consommée sans être traitée, étant donné que la plupart des puits sont ouverts.

L’eau est devenue de plus en plus rare et inaccessible malgré sa qualité non potable. Le pouce-pouce contenant 10 bidons de 20 litres qui se vendait à 300 francs se vend aujourd’hui à 750 francs, voire 2000 francs dans certains quartiers éloignés des puits. »  Rapporte le blog “Toumaï Actu”.

Par ailleur  mai 2016, Africa Info publie un article intitulé « la ville d’Abéché paralysée par une grave pénurie d’eau ». Dans cet article, le journal a publié quelques témoignages de  la population locale.

« Le problème d’eau dans la ville d’Abéché est une réalité. Si chaque jour votre robinet ne coule pas, ça veut dire qu’il y a un problème d’eau. Si vous pouvez avoir de l’eau après deux jours, ça veut dire qu’il y a un problème. Il faut attendre plus de deux heures devant un point d’adduction d’eau pour espérer avoir un bidon de 25 litres. Le bidon de 25 litres est vendu à 500 francs CFA, alors que dans les conditions normales il devrait coûter 25 francs, a expliqué M. Mahamat. »

Aussi depuis 2008, la ville d’Abéché a accueillit plus d’étudiants des quatre coins du pays, après la ville de N’Djaména. Elle demeure aussi une ville stratégique pour certains organismes; ce qui a un impact remarquable sur l’urbanisation de la ville. Or l’approvisionnement en eau potable de la ville est conçu pour 50 000 à 65 000 personnes.

Alors, à mon avis, le fait que la ville soit approvisionnée par un site qui se trouve à des kilomètres, explique clairement la fragilité de la ville. Elle est très facile pour une prise d’otage, ce qui me pousse à revenir sur la pensée de certaines habitants de la ville d’Abéché concernant la crise de l’eau.

« A Abéché il y’a plusieurs personnes qui pensent que la crise d’eau, est une punition collective orchestrée par le pouvoir en place, à cause disent-elles de la proximité des habitants de la ville avec l’opposition » Rapporte “Africa Info”.

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Tchad : un pays insolite, avec un peuple baroque

De quel pays êtes-vous ? Moi je suis Tchadien. Ça vous arrive d’avoir envie de vendre votre pays au plus offrant ? S’il y a un peuple qui va vendre son pays, c’est le peuple tchadien. Certains actes que je vois,  me font douter de mon patriotisme.

Avez-vous déjà vu un boutiquier faire faillite en un jour ? Et un pays alors, pensez-vous qu’un pays puisse faire faillite en un jour, une semaine, un moi, une année ? Hum çà c’est le Tchad ! On se lève un matin, et il n’y a rien, c’est-à-dire rien dans la caisse, tout est envolé  !

Je n’en suis pas certain, mais s’il y a une faillite, c’est bien mérité, c’est une leçon. Imaginer un soûlard, un vrai soûlard, qui trouve une grosse somme d’argent, dans une grosse enveloppe par terre. Il ouvre l’enveloppe et dit à ses enfants : « servez-vous ! ». Et lui, chaque matin, il prend une somme pour aller se soûler. Après une certaine durée, quelles conditions de vie,  vous imaginez à cette homme ? Pire qu’avant ! Parce qu’avant, il se débrouillait pour vivre, mais maintenant qu’il est habitué à la facilité, et il n’a plus d’argent… ça serait le cas du Tchad.

Allons-nous retourner aux champs de coton,  mais avec quel argent va -ton payer les outils pour labourer, puisqu’on est tous abandonnés et ruinés. Prêter de l’argent ? Avec qui ? Êtes-vous prêt à prêter votre argent à un soûlard ?  Qu’est-ce qui vous dit qu’il ne va pas répéter les mêmes choses ? Êtes-vous certains qu’il vous remboursera ? Mais s’il gaspille cet argent, avec quoi va t-il vous rembourser ?

La corruption :

Chez moi, la corruption est une culture chez certaines personnes. On enseigne la corruption aux adultes, aux femmes, et même aux enfants. Laissez-moi vous révéler une de nos pratiques. Vous venez de finir vos études, au pays ou bien à l’étranger.

Disons que vous avez fini à l’étranger, et vous avez la chance d’obtenir un job peu intéressant, mais qui couvre vos besoin. Alors devinez ce que votre famille va vous dire ? Non, revenez au pays, on va vous faire entrer à la fonction publique et vous allez vous reposer.

Je pensais que c’est l’État qui recrute ses agents ! Vous ne voyez pas où se trouve le problème ! Comment peuvent-ils vous garantisse la fonction publique ?  Et qu’est-ce que vous pensez de cette phrase « et vous allez vous reposer » ? Est-ce c’est l’Eldorado ? Ou bien, vous allez vous reposer à la maison tranquillement, et à la fin du mois vous aurez votre salaire. Lequel des deux ?

Il y a aussi une autre pratique. Vous êtes promu à un poste supérieur, votre entourage vous félicite, il y a mot qu’ils utilisent. C’est quoi déjà ? Ah, oui « Soit un homme !». Savez-vous ce que veut dire cette maudite phrase qui a mis le Tchad en faillite ? Ça veut dire, applique toi. On dirait un coach de football avec son joueur. Bon, je veux être un peu pédagogique, c’est à dire que tu vas mettre en pratique ce qu’on t’a appris ; qu’est-ce qu’on t’a appris déjà ? « La Corruption ».

(A suivre)